Axes

L’intervention de clôture à la première Journée, prononcée par Jacques-Alain Miller, donne à l’Institut de l’Enfant les axes de son action :

1

« Il appartient à l’Institut de l’Enfant de restituer la place du savoir de l’enfant, de ce que les enfants savent »

Les modes d’émergence de ce savoir, ses censures, ses bizarreries, ses créations, feront l’objet d’un recueil attentif, qui ne soit pas trop contaminé par nos idéaux de l’enfance.

2

« Il revient à l’Institut de l’Enfant de dégager dans l’éducation la fonction que tient le désir de l’Autre »

Qu'est ce qui chez l'enfant s’est transmis du désir de l'Autre ? Quelles en sont les marques signifiantes ? Comment ceux qui occupent cette fonction prennent place dans le monde de l'enfant ? Voici les questions qui orientent notre recherche. 

3

« L’enfant, aujourd’hui, est un enjeu de pouvoir  »

État, famille, médias, forment un « triangle des savoirs », et rivalisent auprès de l’enfant, au point que nul ne sait qui a autorité sur l’enfant, des énoncés de la Loi, des paroles des parents, ou des jeux vidéo ! Nous interrogerons ces savoirs, en tant qu’ils édictent des normes d’autant plus féroces qu’elles se présentent comme universelles.

4

« La cure psychanalytique n’est pas une éducation »

La cure analytique est le lieu où l’enfant explore ce qui le met en impasse, le fait souffrir et le soutient. Le transfert avec l’analyste permet d’élaborer de nouvelles réponses, de nouvelles modalités de relations aux autres et à ses objets. L’articulation de la logique subjective de l’enfant et le transfert qui opère dans la cure orientent nos perspectives de travail. L’œuvre de Freud et l’enseignement de Jacques Lacan, avec les éclairages qu’ils apportent sur la place de l’enfant, sont des ressources sur lesquelles les praticiens peuvent faire fond pour se déprendre des conformismes qui toujours menacent.