Edito
Ce premier Zappeur de l'année est l'occasion pour toute l'équipe de la JIE7 de souhaiter à chacune et chacun d'entre vous ses meilleurs voeux pour l'année à venir.
Que 2023 vous soit… piquante 🌵 !
À l’atelier de recherche « L’enfant placé » de l’Institut Psychanalytique de l’Enfant, il est question d’« Une bien longue histoire pour les enfants “séparés”, “déplacés”, dont le statut d’objets négociés souligne souvent cruellement le réel de leur condition »[1].
Or Freud nous rappelle la condition pour pouvoir accueillir, singulièrement, les sujets concernés par cette question, elle, universelle, de la place : « Avoir une formation psychanalytique, car dans le cas contraire, l’objet de ses efforts, l’enfant, restera une énigme inaccessible. Cette formation s’acquiert au mieux lorsque l’éducateur lui-même se soumet à une analyse, lorsqu’il la vit “à même le corps”. L’enseignement théorique de l’analyse, en effet, ne conduit pas à une profondeur suffisante et ne suscite aucune conviction[2]».
C’est ce qui est souligné dans ce Zappeur. Marie-Cécile Marty nous permet de situer dans deux présentations de malades réalisées par Lacan comment chacune de ces femmes peut, « sur fond de non-rapport, composer avec le signifiant mère », tandis que Christelle Sandras interroge la consistance même du signifiant « enfant placé » et souligne l’importance de s’engager avec chaque enfant sur le chemin de l’énigme.
[1] Site de l’Institut Psychanalytique de l’Enfant, page « L’enfant placé », disponible sur internet.
[2] Freud S., « Préambule à la première édition (1925), Aichhorn A., « Jeunes en souffrance ».