Vers la JIE8 “Rêves et fantasmes chez l’enfant”
Journée d’étude en présence de Bruno ALIVON, psychanalyste, membre de l’ECF et responsable de la coordination du CEREDA
Samedi 14 décembre 2024
9h30 à 11h30 matinée clinique
13h à 15h conférence
Argument
Comment les histoires racontées aux enfants et les histoires que l’enfant se raconte, participent-elles à la construction de son monde ?
Racontées par les parents, les histoires peuvent avoir un effet d’endormissement et fonctionner comme un « onguent » [1] de paroles, un étayage du filet signifiant vers une fiction. Avec les histoires l’enfant peut avoir accès au monde, se représenter et situer dans l’Autre tout ce qui lui est étranger [2]. Il pourra donc s’inventer des histoires entre énoncé et énonciation [3], une construction d’une fiction inscrivant son corps dans ce tissu fait de paroles, images et éprouvés.
Il y a les histoires racontées et les histoires que le sujet se raconte, celles qui viennent recouvrir l’indicible de l’histoire du sujet.
Et l’analyste, comment apparaît-il dans cette histoire ?
Comme un recours : l’architecture symbolique est en panne ! Il y a souffrance chez l’enfant. C’est le « ça ne va pas » énoncé par l’autre qui amène l’enfant. Cette panne embrouille le corps avec la présence d’un réel qui ne se laisse pas métaphoriser. A l’analyste de prendre au sérieux cette panne et cette embrouille !
Selon Freud, puis Lacan, la toile de fond de la réalité humaine est tissée par le processus qui va du principe de plaisir au principe de la réalité – du processus primaire vers le processus secondaire. Miller souligne un « break down » [4] du processus secondaire dans certains cas dans la pratique avec les enfants et nous invite – avec Lacan – à communiquer un procédé pour mettre en fonction ce passage pour l’enfant et ses histoires, plutôt qu’à jouer « le gardien de la réalité » [5].
Comment grâce aux différentes fonctions qu’ont les fictions – fiction onguent et fiction structure de vérité – l’analyste peut permettre à l’enfant de céder un petit bout de satisfaction et accéder au monde de l’Autre ?
La journée ZAZIE de cette année se penchera sur ces questions dans la clinique sous transfert avec les enfants. Des cliniciens orientés par la psychanalyse témoigneront de leur pratique et nous nous intéresserons à suivre la place et la fonction des histoires dans le travail avec les enfants. L’après-midi sera consacré à la conférence de Bruno Alivon, psychanalyste à Bordeaux, membre de l’École de la Cause Freudienne et responsable du réseau CEREDA.
Carina Arantes Faria pour ZAZIE-Belgique
[1] Miller J.-A., « Préface », in Bonnaud H., L’inconscient de l’enfant. Du symptôme au désir de savoir, Paris, Navarin/Le Champ freudien, 2013, p. 9.
[2] Terrier, A. « Se construire un monde », Zappeur JIE8, juillet 2024, disponible sur le site de l’institut psychanalytique de l’enfant du champ freudien.
[3] Miller J.-A., « Interpréter l’enfant », in Roy D. (s/dir.), Interpréter l’enfant, Paris, Navarin, 2015, p. 19.
[4] Ibid, p. 24.
[5] Ibid.
Lieu :
Local de l’ACF-Belgique
16, rue Defacqz
1000 Bruxelles
Frais de participation :
25€ la journée / 10€ tarif étudiant
10€ la matinée / 5€ tarif étudiant
15€ l’après-midi
Renseignements et inscriptions :
zaziebelgiquecereda@gmail.com
https://my.weezevent.com/journee-zazie2024