Vers la JIE8 “Rêves et fantasmes chez l’enfant”
Un petit jeu comme équivalent d’un fantasme
Ce que l’on doit à Freud et Lacan
Conférence de Philippe Lacadée , psychanalystes et membres de l’ECF
Mercredi 22 janvier 2025
20h30
Argument
Une activité énigmatique d’un jeu d’enfant, sans cesse répétée, livre son sens à Freud. Elle illustre comment un enfant peut « se faire le metteur en scène » sur l’Autre scène d’un fantasme. Lacan a déduit de l’œuvre de Freud l’importance de la chaîne signifiante, ici dans ce jeu, réduite à l’essentiel soit deux mots, mais aussi la mise en jeu d’un objet en lien avec le corps et ses trous pulsionnels. Le texte de Freud Au-delà du principe de plaisir, montre que si la vie est régie par le principe de plaisir, l’au-delà du principe de plaisir ouvre lui sur un au-delà de la vie. C’est la raison pour laquelle il va insister sur l’essentiel de la répétition en tant qu’elle est une infraction au principe du plaisir. Et qui de mieux que l’enfant nous l’apprend, lui qui répète souvent le même jeu ou la même chose ? C’est sur ce point précis que Lacan fait valoir ce fameux jeu de l’enfant, qui deviendra célèbre sous le nom de jeu du Fort-Da que l’on pense bien connu, qu’on ne regarde plus dans le détail, qu’on ne regarde plus à partir des différents moments de l’enseignement de Lacan. En effet le jeu du Fort-Da, nous apprend l’importance de la parole, de l’objet regard et voix, de l’objet que l’enfant accepte ou pas de perdre, de la séparation, de l’absence de la mère comme réalité de son désir et du réel auquel se confronte tout sujet. On verra l’importance de différencier ici réalité et réel. Dans son jeu l’enfant devient humain non par sa propriété naturelle d’être là comme objet vivant, il ne devient humain que par le mouvement à la fois de la prise dans le signifiant Fort-Da et de la mise en jeu d’un objet dont il se sépare et qui témoigne de sa division. C’est bien là que ce jeu devient la matrice du fantasme. Si le réel est ainsi rencontré par l’enfant, ce cadre met en fonction la valeur d’un écran, celui du fantasme et aussi bien du rêve. Nous verrons aussi comme l’écran virtuel du portable même s’il rend pour certains enfants leurs vies moins insu-portables peut modifier leur rapport au rêve et fantasme.
Argument proposé par Philippe Lacadée
Lieu :
Palais des Congrès
73, rue Toufaire
17300 Rochefort
Frais de participation :
5 euros
Renseignements et inscriptions :
groupechevuoi@yahoo.fr