“On ne franchit jamais qu’une porte à sa taille” [1]
Vers la 8^ème Journée de l’Institut de l’Enfant

Une conver­sa­tion avec Laure NAVEAU, psy­cha­na­lyste, membre de l’ECF 

et Marie DESPLECHIN, écrivaine

Samedi 30 novembre 2024

Argument

Le 31 décembre 1966, les audi­teurs de France Culture, enten­daient le psy­chiatre J. Lacan par­ler de l’œuvre de Lewis Caroll Alice au pays des Merveilles. Il sou­li­gnait qu’« on y dis­cerne que sans user d’aucun trouble, on peut pro­duire le malaise, et que de ce malaise il découle une joie sin­gu­lière^[1]Les Nuits de France Culture, Disponible sur inter­net … Continue rea­ding». Petits et grands ont pu éprou­ver malaise et joie à la lec­ture de cette his­toire. Alors, en quoi l’œuvre nous atteint tous ?

Après la joie éprou­vée à la lec­ture d’une fic­tion, l’enfant peut être sai­si par le malaise : une image, une into­na­tion, un regard, peut prendre forme de figure d’épouvante ou de cau­che­mar. Les parents ou adultes proches de l’enfant (assis­tante mater­nelle, pro­fes­seur d’école etc) en sont alors les témoins. Comment l’entendre ? « Il arrive qu’un enfant passe faci­le­ment du récit de son rêve à un récit qui nous paraît emprun­té à des his­toires enten­dues, contes, films, voire jeux vidéo » et laisse pen­ser que rêve et réa­li­té pour­raient se confondre ? « Toutes sortes d’histoires que nous pou­vons alors consi­dé­rer comme du maté­riel asso­cia­tif, dont la forme déployée est sou­vent dési­gnée du terme dépré­cia­tif de fabu­la­tion^[2]Roy Daniel, « Rêves et fan­tasmes chez l’enfant », Introduction à la 8^e jour­née de l’Institut psy­cha­na­ly­tique de l’Enfant du Champ freu­dien, qui aura lieu en mars 2025, pro­non­cée en … Continue rea­ding». Que peut en dire la psy­cha­na­lyse ? Pour la psy­cha­na­lyse, les fabu­la­tions de l’enfant ont même valeur que les signi­fiants du rêve, elles sont la marque du tra­vail de l’inconscient. Quel usage les enfants ont-ils des fic­tions ? Il y a les fic­tions qui leur sont contées : quelles portes ouvrent-elles ? De quoi sont-elles l’enforme ?

Le 30 novembre, en pré­sence de Marie Desplechin, écri­vaine et autrice de lit­té­ra­ture pour la jeu­nesse et Laure Naveau, psy­cha­na­lyste à Paris, membre de l’Ecole de la Cause freu­dienne et de l’association mon­diale de psy­cha­na­lyse, nous nous met­trons dans les pas d’Alice au pays des Merveilles pour sai­sir com­ment les fic­tions ouvrent les enfants au goût des mer­veilles, et à un au-delà.

[1] Lacan J., « Hommage ren­du à Lewis Carroll », Ornicar ?, Paris, Navarin édi­teur, 2002, n° 50, p. 11.

Lieu :

Lycée Saint Marc

10 rue Sainte-Hélène

69002 Lyon

Frais de par­ti­ci­pa­tion :

25 euros / 20 euros pour les étudiants

Renseignements et ins­crip­tions :

lyon.acfra@gmail.com