« Aujourd’hui s’il y a crise, c’est une crise du réel. Est-ce une crise ? À ce mot on peut préférer le mot de Freud, malaise, on pourrait dire il y a du malaise quant au réel, mais le mot de malaise est peut-être en passe d’être dépassé. En effet, l’immersion du sujet contemporain dans les semblants fait désormais pour tous du réel une question ».
Miller J.-A., « L’Autre qui n’existe pas et ses comités d’éthique », 1996–1997, cours du 20 novembre 1996 (Cf. bibliographie de la JIE7)
De tout temps puisqu’en logique, la famille est symptôme du discours contemporain.
Lacan fait état de l’époque en 1938, avec les « Complexes familiaux », et en 1969, avec la « Note sur l’enfant ». C’est à partir de ces deux textes que Maryse Roy nous oriente dans la lecture de la contraction de l’institution familiale contemporaine en un groupe réduit, dont la structure s’en trouve d’autant plus complexe – ce qu’Éric Laurent a interprété du côté d’un phénomène holophrastique de « la famille à un tout seul[1]». Quelles conséquences s’en déduisent au titre de l’institution familiale ?
Qu’en est-il aujourd’hui de la transmission ?
Quelles ressources symptomatiques ont les enfants pour faire face au terrible qui se présente à eux au sein de la famille ?
Mais encore : quels sont désormais les usages du signifiant famille dans les réponses à la question du réel ?
Et quels enseignements en tirons-nous du point de vue du discours analytique ?
Tels sont quelques-uns des enjeux auxquels ouvrent ce texte.
[1] Laurent É., « Institution du fantasme, fantasmes de l’institution », Les feuillets du Courtil, n°4, p.9