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Zappeur JIE7

La crise : principe organisateur de la famille ?

Zappeur n° 17
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Intervention lors d’une jour­née de tra­vail à Montpellier avec le groupe « Le Petit Chose », du Nouveau réseau CEREDA.

À l’approche de la ren­trée sco­laire, un article du jour­nal belge Le Soir titre : « Les enfants sont-ils deve­nus ingé­rables ? » Preuve, s’il en est, que le thème qui nous occupe est d’une grande actua­li­té, laquelle « regorge de parents exas­pé­rés, fati­gués, au bord du burn-out paren­tal[1]», comme le sou­ligne Valeria Sommer-Dupont. Et l’article belge déplie : les enfants sont « ingé­rables », « égo­cen­trés », « vio­lents », somme toute, « les enfants d’aujourd’hui sont plus dif­fi­ciles que leurs pré­dé­ces­seurs[2]» – antienne éter­nelle d’une géné­ra­tion sur la sui­vante. L’orientation laca­nienne ne prône nul « C’était mieux avant ». En effet, dès 1938, Lacan refuse de rejoindre « ceux qui s’affligent d’un pré­ten­du relâ­che­ment du lien fami­lial[3]». Loin de toute afflic­tion, sa posi­tion consiste à ana­ly­ser les res­sorts de la crise de la famille qui, déjà à cette époque-là, mon­trait des signes évi­dents de per­tur­ba­tions sévères.

Dans un manuel de péda­go­gie de 1921, Charles Charrier, ins­pec­teur de l’enseignement pri­maire à Paris, met en garde : « dans cer­taines familles, l’enfant est vrai­ment une “idole” ; il est adu­lé : on s’extasie devant ses moindres faits et gestes ; tous ses pro­pos sont consi­dé­rés comme des traits d’esprit : c’est lui qui est le maître, le roi, dans la mai­son ». Il conti­nue : « Il est éga­le­ment des parents qui sont tou­jours prêts à don­ner tort au maître et rai­son à l’élève. […] Il est des parents très faibles et qui ne se doutent pas du grave pré­ju­dice moral qu’ils causent à leurs enfants en tolé­rant tous leurs caprices ». Dès lors, est-ce l’enfant roi du XXe siècle qui a pro­duit l’enfant ter­rible du XXIe ?

Dans son texte d’orientation, Daniel Roy ren­verse la cau­sa­li­té et fait de la crise non plus l’issue fatale de la famille moderne, mais le prin­cipe même qui orga­nise les familles post-modernes : « Les crises, les colères, l’enfant qui n’écoute pas, que les parents ne peuvent pas gérer, tout en s’exténuant à le faire, nous pou­vons consi­dé­rer tout cela comme le prin­cipe orga­ni­sa­teur de la famille. Plus encore, ces signi­fiants, et d’autres, sont deve­nus réel­le­ment ce qui fonde un rap­port direct et sans média­tion de l’enfant aux parents[4]». Assistons-nous à une dis­pa­ri­tion, une annu­la­tion de la fonc­tion média­trice tem­pé­rante ou à son escamotage ?

L’évaporation du père

Notons que c’est pré­ci­sé­ment à la crise de la famille que l’on doit l’émergence de la psy­cha­na­lyse elle-même. C’est ce que Lacan fait valoir dans « Les com­plexes fami­liaux dans la for­ma­tion de l’individu », que Jacques-Alain Miller a pla­cé par­mi les textes d’ouverture des Autres écrits. Dans ce texte, une place cen­trale est don­née à la fonc­tion du père, clef de voûte de l’édifice fami­lial, tout en intro­dui­sant déjà la notion de « groupe fami­lial décom­plé­té[5]», ce qui annonce la for­clu­sion du Nom-du-Père dans la psy­chose. C’est pré­ci­sé­ment au déclin social de l’imago du père que, dans ce texte ini­tial, Lacan attri­bue la crise de la famille. Ce déclin psy­cho­lo­gique de la fonc­tion du père est condi­tion­né « par le retour sur l’individu d’effets extrêmes du pro­grès social, déclin qui se marque sur­tout de nos jours dans les col­lec­ti­vi­tés les plus éprou­vées par ces effets : concen­tra­tion éco­no­mique, catas­trophe poli­tique[6]». La fonc­tion « Nom-du-Père » est ébran­lée par les effets du pro­grès. Plus tard, Lacan pré­cise que ce pro­grès est celui du dis­cours de la science et du capi­ta­lisme – qui débouche sur ce qui a été dési­gné d’illi­be­ra­lisme : « une démo­cra­tie sans libé­ra­lisme consti­tu­tion­nel qui pro­duit des régimes cen­tra­li­sés, l’érosion de la liber­té, des com­pé­ti­tions eth­niques, des conflits et [fina­le­ment] la guerre[7]». Lacan dans sa « Note sur le père » [8], parle d’« éva­po­ra­tion », et non plus de « déclin », du Nom-du-Père.

Si cer­tains ont pu croire que la famille consti­tue un ordre natu­rel immuable com­pa­rable aux mou­ve­ments des pla­nètes, la crise de la famille met au contraire en valeur la dis­con­ti­nui­té tou­jours plus nette, et à main­te­nir, entre nature et famille. Le Nom-du-Père incarne pré­ci­sé­ment la méta­phore qui sub­sti­tue la culture à la nature[9]. Par consé­quent, il y a lieu de situer ce qui se sub­sti­tue à la fonc­tion du père lorsque celle-ci s’évapore. Notons d’ailleurs que dans les régimes illi­bé­raux le diri­geant aspire jus­te­ment à récu­pé­rer cette place per­due de « Père de la nation ». Cependant, le dis­cours de la science rend la fonc­tion d’autant plus fac­tice qu’elle ne s’exerce que dans la ter­reur et le bâillon­ne­ment de la diver­si­té des discours.

L’enfant comme ins­tance critique

Cette place lais­sée vacante se trouve occu­pée par la crise per­ma­nente qui devient, dès lors, le nou­veau prin­cipe orga­ni­sa­teur de la famille post-moderne. Il y a là un dépla­ce­ment. Il ne s’agit plus de famille « conju­gale » et de crise « de couple » qui per­tur­be­raient les sécu­ri­tés fami­liales, mais d’une crise arti­cu­lée sur un nou­veau couple que forme l’enfant ter­rible avec son ou ses parents exas­pé­rés. L’instance cri­tique est ici l’enfant, mais plus comme symp­tôme de la véri­té du couple paren­tal. L’enfant se trouve au contraire en place d’incarner un enjeu de jouis­sance aux prises avec le mal­en­ten­du fon­da­men­tal qui l’a fait naître. On passe ain­si de « l’enfant symp­tôme » à « l’enfant objet a ».

C’est ce que Lacan adresse à son audi­toire : « L’objet a, c’est ce que vous êtes tous, en tant que ran­gés là ‒ autant de fausses couches de ce qui a été, pour ceux qui vous ont engen­drés, cause du désir[10]». Nous sommes loin du pré­ten­du enfant roi, de sa Majesty the Baby. Pour Lacan, l’enfant est pris dès sa nais­sance dans la jouis­sance et non dans l’idéal. Ce qui veut dire qu’il émerge d’abord comme déchet. L’enfant ter­rible, « c’est l’enfant main­te­nu en tant qu’objet-corps, sans appel au sujet[11]».

L’histoire récente de la famille post-moderne démontre que ce n’est plus la famille qui fait l’enfant, mais l’enfant qui fait la famille. On observe en effet autour de soi que nombre de couples choi­sissent de se marier après avoir eu un ou des enfants. Ce que nous avons appris de la famille œdi­pienne, que Lacan qua­li­fie, avec Durkheim, de famille conju­gale, tient aux effets des moda­li­tés de liens qui nouent le couple paren­tal. En 1969, dans sa « Note sur l’enfant », Lacan dis­tingue les rôles de mère et de père à l’égard de l’enfant : « De la mère : en tant que ses soins portent la marque d’un inté­rêt par­ti­cu­la­ri­sé, le fût-il par la voie de ses propres manques. Du père : en tant que son nom est le vec­teur de l’incarnation de la Loi dans le désir[12]».

Quelques années plus tard, dans son Séminaire « R.S.I. », Lacan passe du nom, vec­teur de l’incarnation de la Loi dans le désir, à l’objet a : « Un père n’a droit au res­pect, sinon à l’amour, que si le dit amour, le dit res­pect, est […] père-versement orien­té, c’est-à-dire fait d’une femme objet a qui cause son désir. Mais ce qu’une femme en a‑cueille ain­si n’a rien à voir dans la ques­tion. Ce dont elle s’occupe, c’est d’autres objets a, qui sont les enfants[13]». Lacan for­mule ain­si que ce qui est atten­du du père, c’est qu’il se pré­oc­cupe d’une femme, c’est-à-dire le fait que ce qui est en jeu dans sa pater­ni­té n’est autre que son désir et les moda­li­tés de sa jouis­sance dans le rap­port à une femme. Cela implique donc qu’il prenne un soin pater­nel des objets a de cette femme : « de cet objet a, le père doit prendre un soin par­ti­cu­lier que l’on dit pater­nel, à entendre au sens le plus large. C’est un soin que l’on peut défi­nir en disant qu’il sépare l’enfant de la mère de la bonne manière[14]», dit Éric Laurent. Lacan ne parle plus de la mère comme telle, mais d’une femme en tant qu’elle est tour­née pour une part, et une part seule­ment, vers ses enfants. En revanche, ce qu’une femme accueille du désir de l’homme n’a rien à voir avec la ques­tion de la paren­ta­li­té, puisque c’est l’autre part.

Lacan situe moins dans des rôles édu­ca­tifs dis­tincts la place de cha­cun des parents que dans leur posi­tion res­pec­tive d’investissement libi­di­nal. Finalement, ce qui est en jeu, c’est la façon dont cha­cun se fait, peu ou prou, res­pon­sable de sa jouis­sance – cela ouvre une autre voie pour de nou­velles formes de paren­ta­li­tés, non œdi­piennes cette fois.

L’angoisse de l’enfant

Faire de l’enfant une ins­tance cri­tique, ce serait faire pas­ser cette res­pon­sa­bi­li­té du côté de l’enfant, ce qui don­ne­rait enfant-le-terrible. Or, note É. Laurent, l’« enfant sait qu’il a la charge de faire tenir ensemble les idéaux fami­liaux et le rap­port sexuel, paren­ta­li­té et sexua­li­té[15]». Néanmoins, en inter­ro­geant ain­si le désir de l’Autre qui l’a fait naître, il s’agit moins de recon­nais­sance que d’angoisse pour l’enfant-le-terrible.

Le mou­ve­ment, qui s’est depuis peu accé­lé­ré autour de l’autodétermination de l’enfant quant à son choix sexué, par­ti­cipe de ce pas­sage dans lequel l’enfant devient cause de lui-même. Alain Malchair, res­pon­sable d’une antenne Enfants dans un centre de réfé­rence pour les ques­tions tran­si­den­ti­taires, fait le constat que « notre socié­té est pas­sée d’un mode […] de rela­tion au monde domi­né par l’hétéronomie, c’est-à-dire au sens propre la loi de l’autre exté­rieure à soi, vers une reven­di­ca­tion d’autonomie, c’est-à-dire être sa propre loi. Cette démarche se retrouve dans tous les sec­teurs de la vie psy­chique et sociale et concerne évi­dem­ment l’univers ado­les­cen­taire dont nous connais­sons l’appétit auto­no­miste. Pour res­ter dans notre champ de tra­vail, on ne peut que consta­ter que l’évolution des familles et des rap­ports parents/enfants nour­rit ce pro­ces­sus dès la petite enfance[16]». Si son constat d’un pas­sage de la rela­tion à l’Autre vers l’Un-tout-seul rejoint nos déve­lop­pe­ments, il manque néan­moins l’analyse des res­sorts de cette pré­ten­due auto­no­mie. Nous ne sou­te­nons pas qu’il y ait quelque part une auto­no­mie au sens d’une volon­té propre au sujet, sans Autre. En effet, dès son texte sur le stade du miroir, Lacan indique que « les limites d’une self-suffisance de la conscience qui […] enchaîne aux mécon­nais­sances consti­tu­tives du moi, l’illusion d’autonomie[17]».

L’autonomie dont il s’agit est celle de la jouis­sance qui se fraie son che­min dans la toile tis­sée par l’impact ini­tial du signi­fiant sur le corps. Il est frap­pant de consta­ter que, loin d’avoir dis­pa­ru, l’Autre se déchaîne et exerce son pou­voir sur­moïque plus que jamais. Aujourd’hui, cet Autre se mani­feste puis­sam­ment comme celui des réseaux sociaux – le réseau social comme nou­veau Nom-du-Père est-il un nom du pire ? Est-ce l’abolition des dis­cours éta­blis qui conduit alors sur « la voie de la per­plexi­té[18]» et donc sur les che­mins de l’angoisse ?

Indomptable lan­gage

Peut-on réel­le­ment se pas­ser d’un Nom-du-père ? La réponse de Lacan est connue : on peut s’en pas­ser à condi­tion de s’en ser­vir. Ce qui veut dire : s’en faire la dupe. Pour les enfants pour les­quels le savoir n’a pas pris valeur sym­bo­lique, mais réelle, il s’agit « de les mener à ceci que l’Autre n’existe pas[19]». Car « oui on peut se pas­ser du Nom-du-père ; mais alors il s’agit de trou­ver un NON venu d’ailleurs sinon, c’est la psy­chose assu­rée[20]», selon J.-A. Miller. Lacan n’en est d’ailleurs pas res­té, au cours de son ensei­gne­ment, à la méta­phore pater­nelle. Il y a en effet une seconde méta­phore, qu’É. Laurent a mis en valeur à par­tir du cours de J.-A. Miller[21], qui n’est plus « pater­nelle », mais dans laquelle, à la place du père, Lacan ne situe rien d’autre que le lan­gage comme « élu­cu­bra­tion de savoir sur la langue[22]». Cela va au-delà de l’enfant qui naît dans un bain de lan­gage et au-delà de sa déter­mi­na­tion par les signi­fiants qui ont pré­si­dé à sa nais­sance. Car, au-delà des signi­fiants maîtres, il y a la langue par­lée dans chaque famille. L’enfant se montre ter­rible lorsqu’il est pous­sé à faire entendre, sans recours aux dis­cours éta­blis, ce qui ne peut se dire, c’est-à-dire le point d’opacité propre à chaque famille qui se for­mule par un « On ne parle pas de ça. » Au cœur des affaires de famille, on retrouve tou­jours un hors-la-loi qui tourne autour du tabou du sexe ou de la faute d’un ancêtre[23].

Dès lors, trans­for­mons la crise consti­tuée comme prin­cipe orga­ni­sa­teur de la famille en crise consti­tuante. Car l’essence de la crise, c’est la langue elle-même, en tant qu’elle est un mal­en­ten­du per­ma­nent, ce qui, d’ailleurs, la rend vivante. Au sein des familles se par­tage une langue pri­vée qui marque dif­fé­rem­ment, et selon les contin­gences, cha­cun de ses membres. La crise orga­nise la famille post-moderne à par­tir du leurre de l’époque consis­tant à croire qu’il existe une maî­trise pos­sible du lan­gage, leurre de toute édu­ca­tion à la parentalité.

L’indomptable, ce n’est pas l’enfant, mais le lan­gage[24] ! Notre fil psy­cha­na­ly­tique est donc d’apprivoiser cette langue pri­vée, non pour la domp­ter, mais pour l’adopter.

[1] Cf. Roskam et Mikolajczak, Le burn-out paren­tal. Comprendre, diag­nos­ti­quer et prendre en charge. Deboeck supé­rieur, mars 2018.

[2] « Les enfants sont-ils deve­nus ingé­rables ? », Le Soir, édition du 24/08/2022

[3] Lacan J., « Les com­plexes fami­liaux dans la for­ma­tion de l’individu », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, page 60.

[4] Roy D., Texte d’orientation vers la 7è jour­née de l’Institut de l’enfant, « Parents exas­pé­rés – Enfants ter­ribles », dis­po­nible sur internet.

[5] Lacan J., « Les com­plexes fami­liaux dans la for­ma­tion de l’individu », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 45.

[6] Ibid., p. 60.

[7] Définition de Fareed Zakaria dans l’article de Wikipedia

[8] Lacan J., “Note sur le père », La Cause du désir, N° 89, 2015, p. 8.

[9] Cf. Miller J‑A, « Affaires de famille dans l’inconscient », Lettre Mensuelle, n°250, août 2006. p. 11.

[10] Lacan J., Le Séminaire, livre XVII, L’Envers de la psy­cha­na­lyse, texte éta­bli par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 1991, p. 207.

[11] Lienhard P., « Commentaire de la “Note sur l’enfant” », Ironik, n°37, dis­po­nible sur inter­net.

[12] Lacan J., « Note sur l’enfant », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 373.

[13] Lacan J., Le Séminaire, livre XXII, « R.S.I. », leçon du 21 jan­vier 1975, Ornicar ?, n°3, mai 1975, p. 107.

[14] Laurent É, « Un nou­vel amour pour le père », La Cause freu­dienne, 2006/3 (N° 64), pages 81.

[15] Laurent É., « L’enfant à l’envers des familles », La Cause freu­dienne, 2007/1 (N° 65), pages 52.

[16] Malchair A., « La ques­tion tran­si­den­ti­taire, réflexions autour d’une polé­mique », réponse non publiée à une Carte blanche de Jean-Pierre Lebrun et cie, parue dans La Libre Belgique du 07/07/2022.

[17] Lacan J., Le stade du miroir, Ecrits, Paris, Seuil, 1966, p. 99.

[18] Miller J.-A., « L’interprétation à l’envers », La Cause freu­dienne n°32, 01.1996, p. 5.

[19] Miller J‑A, “l’enfant et le savoir”, Peurs d’enfants, Travaux de l’Institut de l’enfant, n°1, p. 19

[20] Miller J.-A., tweet 22 avril 2022.

[21] Laurent E., « L’interprétation ordi­naire », Quarto, 94–95, Revue de psy­cha­na­lyse, ECF, 2009, p. 147

[22] Lacan J., Encore

[23] Miller J‑A., LM, op. cit. .10

[24] Fay P., “Le lan­gage, cet indomp­table, Ironik 52, Éditorial

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