Elisabeth Leclerc-Razavet
Editons Cécile Defaut, Paris, 2013
L’inconscient, qu’est-ce que c’est ? Lacan n’est pas tendre avec les psychanalystes, quand il affirme, en 1967, que « la chose n’a pas encore été comprise ». Gardons cela présent à l’esprit… Et écoutons les enfants ! Ils ne tergiversent pas. Quand l’Autre ne leur impose pas de « la boucler », ils en savent quelque chose du sujet de l’inconscient.
D’ailleurs, dans l’intervention de J.-A. Miller en clôture de pipol 6, sur le Séminaire « Le désir et son interprétation », il précise nettement « qu’après l’OEdipe, ce n’est pas contre l’OEdipe, ce n’est pas non plus l’anti-OEdipe ». C’est une tension qu’il me semble avoir tenue constamment dans mon livre3, tension d’autant plus vive qu’il s’agit de cures d’enfants. On m’a interpellée [gentiment] un jour : « Mais alors, vous êtes une clinicienne oedipienne ! » Cela m’a donné l’occasion fort heureuse de préciser qu’il n’y a pas d’au-delà de l’OEdipe sans passage par l’OEdipe : l’enfant, « le signifiant, il le reçoit »4. Ce rapport à l’Autre est incontournable. Même si Myriam a touché le temps 2 du fantasme, si Faline a été au-delà de Freud dans la question de la féminité, si Tristan a connu « quand sonne l’heure de la vérité » d’Hamlet, il a bien fallu en passer par le défilé des signifiants.
Entretien complet avec Élisabeth Leclerc-Razavet, à propos de son ouvrage.