8e Journée d'Étude

Rêves et fantasmes chez l’enfant

samedi 22 mars 2025

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Edito

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Il est un enfant ter­rible, une figure deve­nue mythique, dont le nom-même épingle le réel : « Ivan le Terrible ». La ter­reur, avant de l’inspirer, il l’a vécue et n’a ces­sé de la ressentir.
C’est le point saillant que Valérie Bussières met au tra­vail dans ce Zappeur : der­rière les agis­se­ments radi­caux, la figure d’un Autre ter­ri­fiant, et un point d’horreur en soi. Cette horreur-là, radi­cale, n’est pas sans faire écho à d’autres, beau­coup plus actuelles, qui se logent par­fois sous le signi­fiant de « radi­ca­li­sa­tion ». Débora Fajnwaks[1] sou­li­gnait récem­ment dans Studio Lacan[2] que chez les jeunes gens qu’elle a ren­con­trés à ce titre : « Il y a […] cette chose immuable qui empêche de dia­lec­ti­ser le rap­port avec les autres, et, au moment où la sépa­ra­tion avec les parents devient impé­rieuse, elle est impos­sible ». C’est ce qui l’amène à consi­dé­rer la radi­ca­li­sa­tion comme « une ten­ta­tive, une sup­pléance à une sépa­ra­tion qui ne peut pas se faire autre­ment. Violente, effrayante. La radi­ca­li­sa­tion, nous la voyons comme une sorte de pas­sage en force d’une sépa­ra­tion impos­sible », avec ceci de spé­ci­fique que : « ces enfants pro­duisent un grand sen­ti­ment de honte ». « Produire la honte de la famille pour­rait paraître un effet col­la­té­ral. Je pense qu’au contraire, c’est la visée ».
Olivier Vanderhaeghen pro­pose alors cet exemple d’un jeune par­ti en lais­sant ce mot à sa mère : « Maman, je t’aime. Je pars. Tu m’as tout don­né. Je ne te dois plus rien. Je pars vivre ma vie. Je ne serai plus un bou­let pour toi ». Au-delà des cas gran­dioses, il y a là quelque chose à entendre d’un pro­ces­sus d’éjection.
Comment la psy­cha­na­lyse accueille-t-elle et traite-t-elle cette radicalité ?
Comment, pour cer­tains, l’exaspération sus­ci­tée n’est pas de sur­croît, mais par­tie inté­grante de la réponse subjective ?

 

1 Débora Fajnwaks est psy­cho­logue cli­ni­cienne. Elle col­la­bore avec plu­sieurs dis­po­si­tifs de l’Aide Sociale à l’Enfance et inter­vient au sein d’un accueil spé­ci­fique et indi­vi­dua­li­sé de mineurs incar­cé­rés pour des faits de ter­ro­risme en attente d’un jugement.
2 Studio Lacan, « Sur la radi­ca­li­sa­tion », avec Débora Fajnwaks et Olivier Vanderhaeghen, dis­po­nible sur internet.

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