Édito 1 : L’Un en peluche

Pour ouvrir cette nouvelle série du Zappeur qui vise à explorer le thème d’étude qui nous occupe cette fois-ci, La sexuation des enfants, je commencerai par raconter une histoire.
Être sexué (1)

Chacune, chacun d’entre nous arrive comme être sexué dans un monde d’êtres sexués qui le précèdent et l’accueillent. « Être sexué » est strictement indissociable de notre condition d’être parlant. Ce n’est pas le résultat d’un développement, qu’il soit physiologique, psychologique ou sociologique : c’est là d’emblée, comme un réel incontournable, auquel chacun se heurte, à tout âge.
La sexuation des enfants à l’épreuve du réel

Dans la leçon du 8 décembre 1971 du Séminaire …ou pire, Lacan énonce que la différence précoce entre fille et garçon constitue son point de départ : « Quand je dis qu’il n’y a pas de rapport sexuel, j’avance très précisément cette vérité, que le sexe ne définit nul rapport chez l’être parlant. Ce n’est pas que je nie la différence qu’il y a, dès le plus jeune âge, entre ce que l’on appelle une petite fille et un petit garçon. C’est même de là que je pars ».
Vers le réel de la sexuation chez l’enfant

Comment saisir l’inflexion donnée à notre recherche par Jacques-Alain Miller, de la différence sexuelle à la sexuation des enfants ? Serait-ce une inflexion du Lacan classique, celui de l’inconscient structuré comme un langage, celui de l’Autre préalable, vers le Lacan de l’objet jusqu’au Lacan de la jouissance ? La sexuation de l’enfant entérine le passage à l’Autre qui n’existe pas.