8e Journée d'Étude

Rêves et fantasmes chez l’enfant

samedi 22 mars 2025

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Édito 1 : L’Un en peluche

Pour ouvrir cette nou­velle série du Zappeur qui vise à explo­rer le thème d’étude qui nous occupe cette fois-ci, La sexua­tion des enfants, je com­men­ce­rai par racon­ter une histoire.

Être sexué (1)

Chacune, cha­cun d’entre nous arrive comme être sexué dans un monde d’êtres sexués qui le pré­cèdent et l’accueillent. « Être sexué » est stric­te­ment indis­so­ciable de notre condi­tion d’être par­lant. Ce n’est pas le résul­tat d’un déve­lop­pe­ment, qu’il soit phy­sio­lo­gique, psy­cho­lo­gique ou socio­lo­gique : c’est là d’emblée, comme un réel incon­tour­nable, auquel cha­cun se heurte, à tout âge.

La sexuation des enfants à l’épreuve du réel 

Dans la leçon du 8 décembre 1971 du Séminaire …ou pire, Lacan énonce que la dif­fé­rence pré­coce entre fille et gar­çon consti­tue son point de départ : « Quand je dis qu’il n’y a pas de rap­port sexuel, j’avance très pré­ci­sé­ment cette véri­té, que le sexe ne défi­nit nul rap­port chez l’être par­lant. Ce n’est pas que je nie la dif­fé­rence qu’il y a, dès le plus jeune âge, entre ce que l’on appelle une petite fille et un petit gar­çon. C’est même de là que je pars ».

Vers le réel de la sexuation chez l’enfant

Comment sai­sir l’inflexion don­née à notre recherche par Jacques-Alain Miller, de la dif­fé­rence sexuelle à la sexua­tion des enfants ? Serait-ce une inflexion du Lacan clas­sique, celui de l’inconscient struc­tu­ré comme un lan­gage, celui de l’Autre préa­lable, vers le Lacan de l’objet jusqu’au Lacan de la jouis­sance ? La sexua­tion de l’enfant enté­rine le pas­sage à l’Autre qui n’existe pas.