8e Journée d'Étude

Rêves et fantasmes chez l’enfant

samedi 22 mars 2025

En savoir +S'inscrire
Menu

Actualités, Ateliers de recherche

Les ateliers de recherche

image_pdfimage_print

Un réel en jeu

« Le piquant de tout cela, c’est que ce soit le réel dont dépende l’analyste dans les années qui viennent et pas le contraire. Ce n’est pas du tout de l’analyste que dépend l’avènement du réel. L’analyste, lui, a pour mis­sion de le contrer. Malgré tout, le réel pour­rait bien prendre le mors aux dents, sur­tout depuis qu’il a l’appui du dis­cours scien­ti­fique »1 

En effet, c’est aujourd’hui en se pré­va­lant du dis­cours scien­ti­fique que nos modernes experts iden­ti­fient, sous le nom de « troubles », les symp­tômes de l’enfant et de l’adolescent : Haut Potentiel, Dyslexie et autres dys…, Hyperactivité, Trouble atten­tion­nel ou oppo­si­tion­nelTrouble du neuro-développement, Trouble de l’identité de genre, etc… Ces syn­tagmes morts, à la fois figés et en risque de dis­pa­ri­tion sou­daine, veulent régner en maîtres sur l’enfant et fixer parents et pro­fes­sion­nels à leur ser­vice. Depuis cette place, ils pré­tendent à édu­quer et réédu­quer, à soi­gner et diri­ger l’enfant, selon les bonnes pra­tiques fon­dées sur des preuves, for­cé­ment scien­ti­fiques, logées dans les gènes, dans les neu­ro­trans­met­teurs, dans l’auto-perception… Ceux qui en usent ne se sou­cient pas de mettre en cir­cu­la­tion ces mots dés­in­car­nés, exsangues, vidés de tout désir, mais por­teurs de ce fait d’une jouis­sance obs­cure, qui inter­dit toute pro­fon­deur sub­jec­tive au lan­gage, qui contraint les corps dans des iden­ti­tés sans dia­lec­tique et qui exclut la part d’énigme dans les liens de causalité.

Pour les psy­cha­na­lystes, « contrer le réel », c’est ici sai­sir la balle au bond pour rendre aux mots de l’enfant leur valeur de signi­fiants, pour rendre enfin au réel son sta­tut d’événement pour le sujet, avec le prix d’angoisse qui s’en dépose.

 

1 – Lacan J., La Troisième ; Miller J.-A., Théorie de lalangue, Paris, Navarin édi­teur, 2021, p. 23.

Nous avons choisi quatre occurrences actuelles que nous souhaitons examiner et interroger : 

L’enfant “trans”

Signifiant nou­veau, issu de la ren­contre entre auto­dé­ter­mi­na­tion de l’identité de genre et reven­di­ca­tion de jus­tice, il se pro­pose pour habiller le malaise des enfants du siècle face au réel de leur posi­tion sexuée.

Atelier ani­mé par
Aurélie Charpentier-Libert et Eve Miller-Rose

L’enfant “neuro​”

Le carac­tère appa­rem­ment incon­tes­table que l’enfant est un « être en déve­lop­pe­ment », semble auto­ri­ser toutes les expé­ri­men­ta­tions et toutes les hypo­thèses qui le trans­forme en ter­rain d’investigation pour tous les brain-programs.

Atelier ani­mé par
Caroline Leduc et Jean-Robert Rabanel

L’enfant placé

Une bien longue his­toire pour les enfants « sépa­rés », « dépla­cés », dont le sta­tut d’objets négo­ciés sou­ligne sou­vent cruel­le­ment le réel de leur condition.

Atelier ani­mé par
Marie-Cécile Marty et Christelle Sandras

La famille “RSI​”

Parents et enfants tou­jours au bord ou au-delà de « la crise ». Il n’est pas trop tard « pour prendre par­ti sur la valeur de la famille, de la famille exis­tante, …, dans la civi­li­sa­tion – soit dans la socié­té véhi­cu­lée par la science »,selon le dire de Lacan en 1967.

Atelier ani­mé par
Valeria Sommer-Dupont et Yves Vanderveken

Pour participer

Des tra­vaux sur ces thèmes peuvent être adres­sés à chaque Atelier, qui en pren­dra connais­sance et en fera retour à l’auteur.

Texte rédi­gé sous Word, times new roman, 12, avec appel de note pour chaque référence.

Adressé à institut.enfant@gmail.com

Objet : le nom de l’Atelier choisi.

Derniers articles

Les ateliers