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Rêves et fantasmes chez l’enfant

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Affinity Therapy. Nouvelles recherches sur l’autisme.

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Sous la direc­tion de Myriam Perrin
Collectif
Novembre 2015

 

Tout s’est pré­ci­pi­té aux États-Unis à par­tir du prin­temps 2014. Le célèbre jour­na­liste poli­tique Ron Suskind publie le 1er avril Life, ani­ma­ted. Il y décrit « sa ren­contre » avec son fils autiste Owen grâce au monde de Disney. Owen est ain­si sor­ti de son retrait, il s’est mis à par­ler et a déve­lop­pé de nom­breuses capa­ci­tés. R. Suskind témoigne pré­ci­sé­ment du sou­tien des inven­tions d’un autiste par les membres de sa famille. C’est ce qu’il nomme, fort jus­te­ment, l’Affinity therapy.

Nombreux sont les parents qui parient, sou­vent contre l’avis des experts, sur les capa­ci­tés auto-thérapeutiques de leur enfant autiste, accueillant leurs affi­ni­tés quelles qu’elles soient. Nombreux sont les autistes qui témoignent de l’appui fon­da­men­tal qu’elles consti­tuent, tout comme le sou­tien d’un de leurs proches. Il s’agit pour le cher­cheur, le pro­fes­sion­nel et le psy­cha­na­lyste d’apprendre des consé­quences de l’Affinity the­ra­py, non seule­ment d’écouter les autistes, mais aus­si le savoir-y-faire des parents, leurs paroles trans­met­tant inven­tions et trou­vailles de cha­cun pour créer du lien.

L’écho consi­dé­rable dans les médias amé­ri­cains et bri­tan­niques de l’ouvrage de Ron Suskind contraint aujourd’hui les spé­cia­listes et cher­cheurs du monde entier à une modi­fi­ca­tion radi­cale de la consi­dé­ra­tion des obses­sions ou fixa­tions, des pas­sions ou inté­rêts spé­ci­fiques dans le trai­te­ment des autismes, majo­ri­tai­re­ment fus­ti­gés ou consi­dé­rés comme des lubies pas­sa­gères, à éra­di­quer. Cet ouvrage inter­roge ain­si la consi­dé­ra­tion des affi­ni­tés dans diverses approches de l’autisme et ouvre le débat quant à la ques­tion du diag­nos­tic, de l’étiologie et du déter­mi­nisme de l’autisme, et plus lar­ge­ment les points de butées que la science ren­contre chez l’autiste.

La visée majeure de cet ouvrage – visée politico-clinique – est de mon­trer l’intérêt de l’Affinity the­ra­py, d’en déplier la por­tée ain­si que ses accoin­tances avec le trai­te­ment de l’autisme mis en œuvre dans la « pra­tique à plu­sieurs » s’orientant du dis­cours ana­ly­tique. En France et en Europe, de nom­breuses ins­ti­tu­tions qui accueillent des sujets autistes prennent en compte dans leur pra­tique au quo­ti­dien l’objet dit autis­tique, l’affinité aus­si dis­crète soit-elle, non comme un obs­tacle mais un objet élu, une affi­ni­té élec­tive de l’autistic mind. Elles sou­tiennent ain­si les inven­tions de cha­cun des autistes, les com­plexi­fient vers une ouver­ture au monde, au lien social et aux appren­tis­sages. Cet ouvrage défi­nit les prin­cipes et la logique d’une telle pra­tique et déplie com­ment ces ins­ti­tu­tions offrent « un mix sur mesure » du trip­tyque médi­cal, péda­go­gique et acti­vi­tés d’apprentissages.

Ainsi, cet ouvrage apporte de manière très ser­rée ce qu’il en est d’un appui sur les affi­ni­tés et inven­tions sub­jec­tives dans le trai­te­ment de l’autisme : la prise en consi­dé­ra­tion du réel qui s’impose et des défenses éla­bo­rées par le sujet pour y faire face.

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