Quel est donc ce tiret qui lie mais aussi sépare les deux syntagmes du titre de la prochaine journée de l’institut de l’enfant ? Serait-ce l’écriture de ce hiatus structural qui existe entre l’attente des parents et la réponse de l’enfant qui ne collent jamais, comme l’indique Isolde Huba-Mylek dans la lecture qu’elle propose d’un livre pour la jeunesse qui traite du déchaînement de la pulsion orale ? « C’est incroyable comme ça me rend heureuse que mon enfant mange bien, c’est bête non ? » confie une mère. L’enfant naît en position d’objet : objet parlé, objet de soin, objet de toutes les attentions. Son refus est une manifestation du sujet, élevée par la clinique analytique à la dignité d’une réponse, d’un symptôme. Ce ça ne colle pas – salutaire – est ce qui peut conduire des parents à consulter quand un insupportable insiste et les laisse sans recours dans leur rapport à leur enfant. « Il me colle tout le temps », « je dois toujours l’avoir dans le bras », « il refuse de dormir seul » entend-t-on dans la bouche des parents de tout-petits. En effet, les corps, dans la clinique de la petite enfance, sont particulièrement prompts à se coller et à se décoller, comment le transmettent Adela Alcantud et Sylvia Fiori qui s’interrogent sur cette problématique contemporaine des problèmes de sommeil qui usent les parents. Marco Moretti, quant à lui, traduit l’exaspération des parents d’aujourd’hui en termes de guerre des places. Bonne lecture.
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